22 juin 2008

Quatre Français enlevés par des rebelles touaregs au Niger


Quatre ressortissants Français travaillant pour le groupe Areva ont été enlevés dimanche au Niger par des rebelles touaregs, annoncent les insurgés et le gouvernement.
Les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) avaient annoncé l'enlèvement des quatre Français dans un communiqué diffusé sur leur blog, précisant les avoir enlevés lors d'une opération commando menée dans la mine Cominak d'Areva, à Arlit, dans le nord du pays.
Selon le gouvernement et Areva, qui ont confirmé la disparition des quatre Français, ils ont été enlevés dans le centre ville d'Arlit.
"Nous savons qu'ils ont été enlevés par le MNJ", a confirmé à Reuters le porte-parole de l'activité Mines d'Areva, Yves Dufour, selon qui c'est la première fois que des employés d'Areva sont enlevés au Niger.
Il a par ailleurs précisé que la société n'avait reçu aucune revendication ou demande.
"Nous rassurons les Nigériens, les pays amis (...), les familles de ces personnes et la communauté internationale que ces personnes ne courent aucun danger de la part du MNJ qui d'ailleurs les remettra dès aujourd'hui à la Croix rouge si cela lui convient, pour les ramener dans leurs familles", a affirmé le MNJ dans le texte diffusé dimanche sur son blog (http://www.m-n-j.blogspot.com).
"Les seules informations qu'on a concernant le MNJ sont celles qui sont sur leur blog. Ce que nous savons c'est que nos collaborateurs sont en bonne santé et le seul espoir que l'on ait à l'instant ou nous parlons est que ce qui est dit sur le blog, à savoir leur prochaine libération devienne quelque chose d'effectif", a réagi Yves Dufour.
Le MNJ, qui a pris les armes l'année dernière, a dit vouloir, par cet enlèvement, démontrer aux compagnies minières étrangères que le gouvernement ne peut garantir la sécurité de leurs opérations dans le pays.
En décembre dernier, deux journalistes français travaillant pour Arte avaient été incarcérés par les autorités nigériennes pour avoir filmé des rebelles touaregs dans le Sahara au lieu de réaliser un tournage sur la grippe aviaire comme ils l'avaient prétendu.
Thomas Dandois et Pierre Creisson avaient été libérés en janvier. Selon Reporters sans Frontière, un accord signé le 13 janvier entre Areva et le gouvernement nigérien avait pu influencer la décision de la justice nigérienne.
Pascal Fletcher, version française Jean-Philippe Lefief et Grégory Blachier

Source: lexpress.fr

Takayt